Nom Réel | David De Jong |
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Naissance | 24 février 1969 à Sofia (Bulgarie) |
Nationalité | Franco-Néerlandais |
Profession | Artiste plasticien pirate & contestataire |
Signature
David Duchamp, surnommé « Duchamp Le Jeune », est un artiste plasticien Franco-Néerlandais.
Sa palette de styles couvre un large territoire et chacune de ses réalisations est tellement différente, qu'il est difficile de le placer dans un courant artistique précis.
Il devient connu pour ses œuvres hommages et ses œuvres contestatrices.
Il est l'inventeur du terme et du concept des « Ready-Remade ».
Mémoires
David Duchamp, de son vrai nom David De Jong, est né à Sofia (Bulgarie) le 24 février 1969, de père hollandais et de mère franco-belge.
Dans les années 70, son père est négociant en matières premières à Bruxelles (Belgique), sa mère, qui est secrétaire, se met à son service.
Ils se marient peu après et son père décide de traverser le rideau de fer pour se rendre à Karlovo en Bulgarie, où il s'installe comme exportateur de roses de Damas. [1]
David y passe les cinq premières années de sa vie, puis ses parents l'envoient en pension dans une école primaire helvétique, afin qu’il puisse y bénéficier du meilleur niveau d’enseignement possible.
Par la suite, il étudie en internat au collège Tonelli à Leytron (Suisse) jusqu'au niveau du baccalauréat.
C'est dans cet établissement que son professeur d'art plastique lui enseignera le dessin, la peinture, la photographie, l'artisanat et l'histoire de l'art.
Entre-temps, ses grands-parents maternels s'installent sur la Côte d'Azur, à Cannes (France) où il passera chacune de ses vacances d'été [2], ainsi que chaque Noël avec ses parents.
Ancienne institutrice, sa grand-mère est férue d'art et son grand-père, un modeste peintre figuratif.
Ses grands-parents l'emmènent souvent à des expositions et vernissages, au cours desquels il peut voir des artistes qui deviendront célèbres par la suite : le sculpteur César, Arman, Niki de Saint-Phalle, Jean Tinguely, Ben, etc...
Et ses parents lui font visiter les plus grands musées d'Europe lors de leurs vacances, ce qui lui permet aussi d'admirer et d'apprécier l'art ancien.
Alors qu'il vient d'avoir 18 ans, David tombe amoureux et choisit de tout plaquer, contre l'avis de sa famille, pour partir vivre avec sa compagne à Madrid (Espagne).
Cette relation sentimentale sera brève à cause de son désaccord sur les traditions barbares pratiquées dans ce pays envers les animaux, et défendues avec ferveur par cette dernière.
Ensuite, il voyage durant une trentaine d’années dans toute l'Europe, en vivant longtemps dans chaque pays, où il exerce différents métiers (vendeur, serveur, réparateur, chanteur,...)
Durant tout ce temps, il expose et vend ses œuvres sous divers pseudonymes.
Pourtant, il se sentira forcé d'adopter un nom d'artiste, comme il le raconte dans son interview :
Marcel DuchampEn 2016, j'ai perdu la totalité de mes affaires lors d'un déménagement, alors je devais recréer toutes mes œuvres perdues.
Deux ans plus tard, après une longue période d'abattement, je me suis enfin attelé à la tâche.
Auparavant je signais mes œuvres sous divers pseudonymes issus de mon patronyme.
Mais en 2018, lorsque j'ai décidé de consacrer le reste de ma vie à l'art, je me suis mis en quête d'un pseudonyme définitif.
Je considère que Marcel Duchamp était un excellent peintre novateur et un grand génie de la provocation artistique.
André Breton le qualifiait d'« homme le plus intelligent du siècle ».
Et comme je prends la relève, à la manière de Brueghel :
- « Duchamp l'Ancien » a amené l'art au niveau de l'intellectualisation pure.
- « Duchamp le Jeune » ramène désormais l'art au niveau rétinien !
N'oublions pas que les yeux sont directement connectés au cerveau, ainsi l’interprétation psychique de l’œuvre arrive dans un deuxième temps, soit subjectivement, soit avec un texte explicatif.
Malgré cela, on peut constater que toutes les créations de David Duchamp sont différentes, novatrices, et qu'elles sont le fruit de ses propres idées, de son propre talent.
Il dit qu'il lui aura fallu attendre patiemment que l’époque vienne pour que les gens puissent enfin comprendre son travail, et que ce changement a enfin commencé.
Depuis 2021, il a repris ses voyages, partageant son temps entre Barcelone, Bruxelles, Dubaï, Londres et New-York...
Œuvres
En 1996, il décide de partir découvrir le pays de son père : en quelques semaines, il trouve une place de réparateur au coffee-shop « De Graal » à Amsterdam (Pays-Bas). [3]
Après quelques mois, le propriétaire lui en propose la gérance. Il accepte et, tout en lançant de nouvelles animations qui rencontrent beaucoup de succès, il en profite pour exposer de manière permanente et vendre ses peintures psychédéliques.
En 2002, il se retrouve sur la Piazza Navona à Rome (Italie), où il vend aux touristes de petites aquarelles de paysages italiens, qu'il signe « David di Roma » sous leurs yeux. [4]
En juillet 2008, il partage un stand avec plusieurs artistes au festival « Tomorrowland » à Boom (Belgique), durant lequel il vend ses « Impermanent Heterogeneous Objects », assemblages d'objets métalliques vernis à la peinture colorée transparente et mis sous cloche, signés « D. de Jong ».
Il passe l'hiver 2012 dans les îles Canaries, où il se fait embaucher au restaurant « El Gran Dali » à Playa del Inglés comme rabatteur et met à profit cet emploi pour vendre aux touristes de petits dessins au crayon, rapidement faits à la demande, qu'il signe en hommage : « El Gran David ».
Puis, il part explorer l'Europe de l'Est en 2014, et après un passage dans les Balkans, il finit par s'installer à Bucarest (Roumanie), où il tente d'y ouvrir une société de création graphique pour le web.
En 2015, il revient en Espagne, et vit en Catalogne, région qu'il affectionne particulièrement.
Le propriétaire du Cannabis-Social-Club « La Rambla » à Barcelone, lui propose de décorer les murs avec des peintures abstraites. Il réalise alors une dizaine de toiles qu'il vendra à des clients, signées « D! ».
Au cours de l'été 2016, le camion de déménagement qui lui ramenait ses affaires de Bucarest, fait une embardée, se retrouve dans le fossé et brûle, emportant avec lui toutes ses œuvres.
Cela lui prendra des années pour les refaire, mais il les signera désormais de son nom d'artiste définitif : « Duchamp ».
Puis il prend la décision en 2017 de convertir ce qui était une occupation dilettante en carrière professionnelle d'artiste contemporain et d’y vouer le reste de sa vie entière.
Absent de France depuis trente ans, il revient sur la Côte d'Azur en 2018, et présente une pièce majeure, « Œuvre N° Zéro » et deux peintures de sa collection « Je suis pas d'accord ! », à la galerie « Le César » tenue par Ben Vautier.
Il lance sa galerie sur le web en 2019 et y présente ses productions.
Cette même année, au mois de décembre, il crée l'œuvre « Fugue en Sol Majeur » [5] spécialement pour le gala de charité organisé par la ville à l'opéra de Nice, au profit de la Fondation de l'hôpital Lenval et de la jeunesse de l'O.G.C.N [6], qui est exposée et vendue par le commissaire-priseur de la maison de ventes « Millon Drouot ».
A noter que ce fut le président de l'O.G.C.N lui-même qui acheta ce tableau ! [7]
En 2020, il réalise une performance qui s'appelle « Dictature : 3 jours de silence » [8], vendue à l'artiste « Ben Vautier » qui l'expose dans sa propre maison.
Expositions & Événements
- 2023 - 2024 : « Urinoir » exposé au Musée International d'Art Naïf (France) durant 1 an !
- 2022 (nov.) : Conférence sur les Artistes Fous - MAMAC (Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain), Nice (France)
- 2022 (oct.) : Exposition personnelle - Galerie « L'entrepôt », (Monaco)
- 2022 (sep.) : Spectacle sur ma vie d'artiste - Théâtre de « L’EAU VIVE », Nice (France)
- 2020 : « Dictature » - Maison de Ben Vautier (France) - exposition permanente, visites sur RDV
- 2019 : « Fugue en Sol Majeur » - Opéra de Nice (France) - exposition permanente au siège de l'OGCN
- 2018 : Présentation d’œuvres - Galerie « Le César », (France)
- 2015 : Peintures abstraites - C.S.C « La Rambla », Barcelone (Espagne)
- 2012 : Dessins au crayon - restaurant « El Gran Dali », Playa del Inglés (Îles Canaries)
- 2008 : « Impermanent Heterogeneous Objects » - festival « Tomorrowland », Boom (Belgique)
- 2002 : Paysages italiens (aquarelles) - Piazza Navona, Rome (Italie)
- 1996 : Peintures psychédéliques - coffee-shop « De Graal », Amsterdam (Pays-Bas)
Galerie de photos (cliquez dessus !)
( Biographie écrite par Thierry, son ami d'enfance )
Notes et références
1. Entre 1954 et 1989, le régime autocratique de Todor Jivkov amena une ère de stabilité politique et sociale, et une ouverture commerciale vers l'Europe de l'Ouest.
2. David ne connaîtra jamais ses grands-parents paternels, ceux-ci ayant été fusillés en septembre 1944, lors de l'opération « Market Garden », pour avoir hébergé des parachutistes anglais.
3. Le coffe-shop « De Graal » : www.amsterdam.info/coffeeshops/de-graal
4. En réalité, ces aquarelles étaient réalisées par son ami Manolo, mais comme David était meilleur vendeur, il avait trouvé cette astuce consistant à les signer devant les clients.
5. Vous pouvez voir cette œuvre sur mon site en cliquant ici.
6. Ils soutiennent le Fonds de Dotation : www.ogcnice.com/fr/citoyen/ils-nous-soutiennent
7. Résultats du gala de charité : www.ogcnice.com/fr/actualite/38722/130-000-pour-les-enfants
8. Vous pouvez voir cette œuvre sur mon site en cliquant ici.